11 Juil 2022
Son aspect novateur et éminemment fructueux dans un contexte environnemental des plus alarmants est en effet largement apprécié et relayé par la presse spécialisée et les médias généralistes.
Pour le « Jornal du Commercio », un quotidien basé à Manaus, il s’agit d’un « système de surveillance environnementale sans précédent […] capable de contrôler à faible coût la qualité de l’air que nous respirons, ainsi que l’apparition d’incendies ».
Le journal national « Revista Exame » loue la clairvoyance de ce projet et l’identifie comme étant capable de « contribuer à changer la donne pour les générations futures d’Amazonas, lesquelles sont confrontées à la grande menace des incendies et aux impacts de leurs émissions sur la qualité de l’air. Le journal met en avant aussi « l’éveil du sens de l’environnement » que le projet suscitera chez les jeunes.
L’article publié par « aCritica », le journal local le plus lu, met l’accent, quant à lui, sur la démocratisation des savoirs que le projet permet : « Le programme est conçu, clame la publication, pour sensibiliser les élèves d’Amazonie à la manière dont les actions de l’homme affectent la qualité de l’air, de manière positive et négative. En faisant ressortir ces connaissances et ces informations sur ce que nous respirons, poursuit-elle, nous espérons créer une compréhension commune de ce que pourraient être les bonnes voies à suivre… Les défis à relever pour combattre cette réalité de la pollution atmosphérique et de la dégradation de l’Amazonie sont grands et l’éducation demeure, conclut le journal, une pièce maîtresse de ce puzzle. »
Un petit rappel des faits : Igor Oliveira Ribeiro (Brésil), lauréat du programme de bourse d’études du GIEC entre 2019-2021 — un programme soutenu par la Fondation Cuomo — a rédigé une thèse de doctorat intitulé « Les impacts des feux de forêt sur la qualité de l’air d’une mégapole tropicale ». Par la suite, le chercheur nous a présenté ce nouveau projet, « EducAir », un prolongement de sa thèse qui est en quelque sorte sa mise en application au profit des communautés. Depuis janvier 2022, le Dr Oliveira Ribeiro et son équipe de chercheurs bénéficient donc à nouveau de l’apport de la Fondation Cuomo pour mener à bien cette initiative.
La mise en œuvre du projet prévoit en effet le déploiement de capteurs mesurant la qualité de l’air à travers l’État de l’Amazonas. Ces équipements sont assemblés sur place par l’équipe qui dirige les travaux. La phase pilote verra l’installation de ces équipements dans 8 écoles publiques de la ville de Manaus, capitale de l’État d’Amazonas. Aussi, un millier d’élèves de ses établissements pourront suivre une formation pour s’approprier des outils et des notions scientifiques nécessaire à analyser ces données par eux-mêmes. Les informations captées sont consultables en temps réel sur la plateforme en ligne SALVA, également conçue et maintenue par l’équipe de chercheurs dirigée par le Dr Igor Oliveira Ribeiro.